Avec sa couverture aux tons poudrés qui semblent annoncer la douceur du récit à venir, Sans Expérience promet une jolie tranche de vie dès son introduction.
Au fil des pages, ce premier tome tient sa promesse : léger, doux et sans prise de tête.
A l’image de l’affiche, les deux personnages, sont d’une candeur attendrissante, tandis qu’ils découvrent progressivement l’amour. Leur relation naissante, « sans expérience » préalable, donne lieu à des scènes tantôt touchantes, tantôt comiques. Toutefois, leur ignorance n’est pas pesante, elle apporte une touche de fraicheur bien dosée qui rend le couple attachant.
Sous le regard occidental, leur différence d’âge ou leur précipitation, pourrait surprendre, peut-être même choquer. Pourtant, il faut savoir que l’Omiai (mariage arrangé) reste, malgré son déclin, une pratique courante au Japon notamment pour les célibataires se rapprochant de la trentaine.
Le scénario fait alors penser à un autre manga, publié il y a déjà plusieurs années mais sans l’aspect hentai.
Ici, le dessin se fait suave et parvient à s’adapter sans difficulté aux différentes ambiances. Les portraits sont très réussis, les arrière-plans riches de détails et le super-deformed dont bénéficie Kiyoshi renforce l’humour de certaines scènes.
Restant un seinen, la série promet également quelques passages sensuels pour le prochain tome à venir. Les brefs passages visibles semblent prouver que le mangaka maitrise également ce registre graphique.
Ainsi, Sans Expérience nous offre un très bel aperçu d’une relation naissante avec un premier tome, particulièrement séduisant.
L’édition proposée par Delcourt/Tonkam est également très agréable et les premières pages en couleurs, sur un papier glacée, permettent d’embellir le plus beau moment d’une vie de couple : le mariage.